Vous avez une épargne à placer et vous envisagez de l’investir dans un contrat d’assurance-vie. Mais si vous possédez déjà un contrat, vaut-il mieux l’alimenter ou souscrire un nouveau contrat d’assurance-vie ? Voici quelques éléments de réflexion.
1. La fiscalité en cas de décès
La fiscalité applicable aux capitaux transmis lors du décès de l’assuré dépend de l’âge du souscripteur au moment du versement de son épargne :
- Moins de 70 ans : Les bénéficiaires profitent d’un abattement de 152 500 € chacun. Les montants au-delà de cette somme sont taxés à 20 % jusqu’à 700 000 €, puis à 31,25 %.
- 70 ans et plus : Un abattement de 30 500 € est appliqué à l’ensemble des bénéficiaires. Le reste est soumis aux droits de succession.
Pour optimiser la transmission de votre patrimoine et éviter de mélanger des versements effectués avant et après 70 ans, il peut être judicieux de souscrire un nouveau contrat après cet âge fatidique.
2. La rédaction de la clause bénéficiaire
La clause bénéficiaire est essentielle dans un contrat d’assurance-vie puisqu’elle désigne les personnes qui recevront les capitaux décès. Avoir plusieurs contrats d’assurance-vie permet de rédiger des clauses plus précises et adaptées à chaque situation, en anticipant divers scénarios comme le décès ou le refus d’un bénéficiaire. Cela garantit que les capitaux seront transmis selon vos volontés.
En fonction de la fiscalité applicable, il est possible de désigner des bénéficiaires exonérés d’impôts (comme le conjoint ou le partenaire de PACS) pour les contrats les plus lourdement taxés (versements après 70 ans) et de réserver les contrats moins fiscalisés (versements avant 70 ans) à d’autres bénéficiaires.
3. Mutualiser le risque
L’adage “ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier” s’applique parfaitement à la gestion de votre patrimoine. En souscrivant un nouveau contrat d’assurance-vie, vous avez la possibilité de diversifier vos investissements financiers, réduisant ainsi le risque global. Cela vous permet également d’accéder à une gamme plus large d’options de gestion et de supports d’investissement (fonds en euros, unités de compte, etc.).
Cependant, il existe des situations où il peut être judicieux de continuer à alimenter un contrat d’assurance-vie existant. Par exemple, si ce contrat affiche une moins-value, les nouveaux versements pourraient générer des intérêts qui, en cas de rachat, ne seront pas imposés jusqu’à hauteur de la perte constatée.
Enfin, pour des montants de versement modestes, l’ouverture d’un nouveau contrat peut être inappropriée en raison des démarches administratives importantes qu’elle implique.
En résumé, souscrire un nouveau contrat d’assurance-vie est souvent pertinent pour des versements significatifs, surtout en fonction de l’âge du souscripteur et de sa situation fiscale.
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Source : Fidroit 2024